Cyrille Audebert nous conduit ici encore aux confins de la réalité et de la légende, mettant au supplice nos enquêteurs adeptes d'explications rationnelles. La lande bretonne abrite pour qui sait les désirer moultes créatures, plus ou moins bien intentionnées, et peu douée pour la communication verbale ordinaire. Il faudra toute l'intuition de nos fins limiers pour, trier le bon grain de l'ivraie.
« Margot avait regardé la créature s’éloigner. Et elle en tremblait encore. Dans un premier temps, si la jeune femme avait dû la décrire, le mot "difformité" se serait imposé à son esprit. Mais elle l’avait vue se mouvoir dans cette pièce, et ensuite franchir les remparts… Non, son corps tordu ne lui était pas un handicap : la créature se déplaçait même avec une aisance diabolique. Désormais, devant la puissance qui se dégageait du moindre de ses gestes, Margot refusait de ne voir en elle qu’un simple être humain… »
Les prairies Saint-Martin et l’usine désaffectée qui bordent le Cimetière du Nord abritent-elles réellement un fantôme ? Le nouveau collègue des détectives Jacques Lucas et David Huxley est-il un sorcier vaudou ? Les saintes ont-elles vraiment le pouvoir de rendre la parole aux muets et de guérir tous les maux ? Pour l’avènement du printemps, Margot Baudor se pose beaucoup de questions, mais principalement celle-ci : « La météo, curieusement estivale de ce mois de mars, ne serait-elle pas responsable de la vague de meurtres abominables qui s’étend sur la ville ?… »